lundi 21 août 2006

Ça tourne!

Chose promise, chose due, voici la suite et la fin de mon périple.

Comme j'aime conduire et que j'ai l'âme un peu aventureuse, mon amie M. m'avait confié la tâche de chauffeur durant notre séjour. Dit comme ceci, rien de bien intéressant, je vous l'accorde! Il faut connaître l'Ariège pour en apprécier tout le "sel".
En effet, depuis la vallée il y avait 10 minutes de route pour rejoindre la maison mais 10 minutes de route de montagne ne laissant pas de possibilité de croisement, et avec des virages quasiment à angle droit. Donc on klaxonne avant de s'engager dans un tournant, à 20 km/h, et on scrute ce qu'on peut apercevoir de la suite du trajet pour se mettre sur un espace de dégagement si on voit une voiture qui arrive en face. Tout ceci, avec le ravin en perspective, ne pousse pas aux excès de vitesse! C'est assez stressant...

Ce qui a fait aussi qu'un soir, alors que nous étions descendues pour boire un pot, j'ai préféré boire un thé glacé plutôt qu'une boisson alcoolisée : je préférais avoir les idées claires, et puis je suis une personne responsable, de toute façon. (ce genre de confession n'est pas bonne pour l'audience, je sais...) Et c'est en toute bonne foi que j'ai donc pu répondre au gendarme qui faisait un contrôle d'alcoolémie que je n'avais rien bu. Il a jeté un oeil dans la voiture, a vu que j'avais charge d'âmes enfantines et m'a laissé repartir sans souffler dans le ballon! La fille aînée de mon amie a (fort justement?) fait remarquer que je ne devais pas avoir une tête d'alcoolique.

Dernière anecdote, bien dans le style traitdejupiterien : l'auto-stoppeur.(là vous vous imaginez un beau Suédois, bien bâti et souriant de ses belles dents blanches, le pouce en l'air... eh, j'ai dit le pouce! Vous avez mauvais esprit, quand même!) (en fait, il était brun, et sans musculature évidente. Enfin, il devait bien en avoir une, sinon il n'aurait été qu'une flaque sur le sol, je suppose!)
M. était au téléphone alors que nous allions remonter et je me suis donc garée devant une maison le temps qu'elle finisse, puisque hors de la ville, il n'y avait plus de réseau. Mais je gênais alors j'ai dû redémarrer. Un peu plus loin, un auto-stoppeur auto-stoppait.(essayer de dire cette phrase 10 fois de suite sans bafouiller, c'est un excellent exercice)
Je ne voulais pas lui laisser croire que nous allions le prendre et j'ai donc poursuivi ma route plusieurs dizaines de mètres derrière lui avant de me réarrêter. Evidemment, il nous a vu et a commencé à courir... J'avais beau lui faire signe que, non, on ne voulait pas le prendre, il continuait, alors j'ai redémarré, le laissant tout dépité sur le bord de la route!
Je croyais qu'on ne voyait ça que dans les films, eh bien non, ça arrive aussi dans la vraie vie. J'avoue que nous étions assez hilares dans la voiture, ce qui n'était vraiment pas charitable...

Avant d'en finir avec l'Ariège, je vous raconte l'environnement sonore, qui était parfois étonnamment surchargé.
En pleine nature, le silence, seulement troublé par le gazouillis des oiseaux, c'est reposant, on l'apprécie.
Une vache commence à meugler dans le lointain, puis c'est quasiment tout le troupeau qui s'y met, un vrai concert! Quand elles se taisent, on retrouve ce silence apaisant, ah, on est bien et là, c'est au tour du rotofil exterminant les ronces de ronronner, ou d'une tronçonneuse coupant du bois pour l'hiver. Il y a aussi les chevaux qui hennissent, l'âne qui braie : la ferme du Old Mac Donald en direct!
Etonnant, la variété de bruits qu'on peut remarquer quand le silence et le calme prédominent...

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